Un Califat islamique en Allemagne ?

Une manifestation de musulmans de Hambourg, samedi dernier, est passée relativement inaperçue en France, mais elle n’en finit plus de secouer l’Allemagne, qui sort ainsi d’une espèce de torpeur pétrie d’idéologie humaniste molle. Des dizaines de musulmans radicaux ont défilé dans une rue de Hambourg, la célèbre ville-port, en réclamant rien moins que l’instauration d’un Califat, c’est à dire, le passage de la république allemande à une république islamique, avec évidemment, l’instauration de la charia, la loi coranique. Pour son premier jour de campagne électorale, Scholz a donc été gâté, il en est tombé des nues et a « condamné » l’événement, se figurant sans doute que sa condamnation verbale allait impressionner les intéressés. Sa Ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a trouvé l’événement « incroyable », elle aussi tourneboulée et à vrai dire, en état de KO debout. Sinon, l’ensemble des Allemands trouve cela « scandaleux ».

L’Allemagne n’a pas comme en France, de communauté majoritairement nord-africaine, mais une majorité musulmane turque, largement sous influence d’Erdogan, qui cible cette forte communauté dans ses campagnes électorales, avec un réseau de mosquées et des relais de terrain très efficaces. Fort de sa puissante industrie, l’Allemagne se pensait plus ou moins à l’abri, partant du principe que des ouvriers avec du travail, bien payés, ne revendiqueraient pas plus que cela sur le plan religieux. C’est en fait assez déconnecté et même un travailleur bien payé garde son appartenance à l’Oumma et est sensible aux courants de sa communauté. Mais l’Allemagne aussi est en crise, voit sa florissante industrie privée du gaz russe bon marché, sombrer peu à peu et la balance commerciale, précédemment largement excédentaire, s’inverser.

Et pourtant, les services de renseignement allemands, connaissent bien les fauteurs de troubles et s’attendaient à ce mouvement. Mais les exécutifs européens n’ont pas vraiment encore pris la mesure des forces en présence sur leurs sols respectifs, ou idéologiquement, refusent de la prendre. Et pour la première fois, il s’agissait bien de soumettre un pays européen à la charia. D’autres pays, comme la Belgique, sont également aux prises avec de virulents mouvements de ce type, mais la France aurait tort de penser qu’elle est à l’abri. Certes, elle n’a pas la grande communauté turque de l’Allemagne, mais sa communauté nord-africaine est très présente et l’Algérie est l’un des pays les plus radicalisés au monde en matière de charia. Et plusieurs réseaux de mosquées de diverses nationalités sont présents en France, y compris un réseau turc. On se souvient d’ailleurs qu’Erdogan était venu à Strasbourg, pour un discours de campagne, dans lequel il avait exhorté les Turcs d’Europe à ne pas s’assimiler, à rester turcs et même expliqué que la volonté d’assimilation des pays européens était coupable.

Qui plus est, en France, même si ce n’est pas la charia dans tout le pays, ça l’est plus ou moins dans certains quartiers, que les gouvernants ont appelé pudiquement quartiers de « Reconquête républicaine », tout en affirmant que la république s’exerçait partout sur le territoire : ben voyons. Il n’empêche et les Parisiennes, entre autres, le savent bien, qu’on ne s’habille plus comme on veut à Paris, particulièrement dans les transports en commun, sans se prendre des réflexions peu amènes de la part de musulmans, même pas si radicalisés que cela. A Bordeaux également, deux personnes avaient été agressées, avec un mort, pour leur consommation de bière en public pendant le ramadan. Ce qui est une forme de charia non officielle, mais qui s’exerce par pure intimidation.

Les responsables allemands ont eu l’air de sortir de leur léthargie idéologique et malgré les signaux envoyés par les services de renseignements de l’ensemble quasiment des pays d’Europe, rien n’a trop l’air de se passer et à vrai dire, on se demande même si tout ce petit monde, régulièrement injecté à la piqûre du multiculturalisme heureux, ne va pas réaliser que lorsqu’il sera trop tard. Il y aurait en France, tout lieu de se préoccuper du problème et de cibler des établissements déjà connus, présents sur le territoire national, où sont formés des imams radicaux, où passent des formateurs étrangers radicaux, cibler également des prêcheurs radicaux, l’actualité récente a montré qu’il était possible de les expulser et de démanteler des réseaux connus. Mais Darmanin préfère se concentrer sur des dissolutions de groupuscules folkloriques étiquetés à « l’extrême droite » et dont les faits de nuisance sont à peu près égaux à zéro.

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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