Macron, de plus en plus en roue libre

Quand une politique et sa communication sont basées sur le mensonge et la provocation, la fébrilité et la peur les mettent à nue. C’est ce qui est arrivée au salon de l’agriculture où Macron obligé d’improviser dans des conditions défavorables, a multiplié les bévues, que de maladroits démentis ont tenté et tentent encore de couvrir. Dans sa tourmente ce lundi il a poursuivi sa démente surenchère guerrière contre la Russie, prouvant une fois de plus sa volonté d’entraîner le continent dans une guerre dévastatrice, mais qu’il imagine salutaire pour lui et son bilan catastrophique.

Il y a d’abord eu les révélations du journal la Marseillaise sur la réflexion du président concernant les smicards plus préoccupés d’avoir « des téléphones et des abonnements VOD, qu’une alimentation plus saine ». L’Élysée a contesté ces paroles, hélas le syndicaliste d’un mouvement paysan qui a rapporté l’affaire, l’a confirmé avec des témoins, c’était le 15 janvier lors d’une réunion à l’Élysée. Puis ce fut cette fausse colère en direct contre l’invitation du mouvement le soulèvement de la Terre, et d’accuser deux conseillers pour donner plus de poids à sa plainte. Encore raté, le mouvement lui-même a bien attesté que l’invitation en bonne et due forme venait de ses services et comme on sait que l’homme se mêle de tout, cette décision ne pouvait pas lui avoir échappé.

Dans ce festival de gaffes, le président n’a pas eu la sagesse de s’arrêter, c’est de toute façon plus fort que lui. Il a cru bon faire des annonces fracassantes pour montrer à quel point l’agriculture était un sujet qui le tenait à cœur ! Et comment, puisque l’Europe a depuis longtemps décidé de son sort, du moins, du sort de cette petite paysannerie qu’elle ne supporte pas. Le voilà qui promet un prix plancher pour garantir le revenu des agriculteurs. L’idée serait excellente si la France avait la main sur sa politique agricole et commerciale, pour contrôler les entrées de biens sur son territoire. Là ce ne sont pas les opposants qui l’ont dit en premier mais son propre ministre de l’agriculture le 27 janvier. Cette mesure ne pourra s’appliquer qu’aux produits français, ce qui créera une situation concurrentielle difficile avec ceux de l’étranger. Aucune régulation n’est envisageable puisque par exigence communautaire, les frontières doivent être ouvertes et qu’il n’est donc pas possible de protéger une production nationale, quelle qu’elle soit. Macron le sait, en proposant le contraire il ment, ou alors il n’a pas compris le mécanisme qu’il présente, ce qui est finalement tout aussi dramatique. Puis l’homme, toujours dans un élan de soutien indéfectible, annonce qu’il entend faire de l’agriculture un thème d’intérêt général majeur en inscrivant cette obligation dans une loi. C’est vrai que dit comme ça, on aurait envie de le croire, ça en jette, sauf que là encore c’est du vent, de l’enfumage, car il sait très bien que l’autorité juridique des lois françaises est inférieure au droit européen. Il suffira d’une directive de Bruxelles pour rendre caduque cette future disposition, dont le seul réel but est de gagner du temps pour la mise à mort de nos paysans. Visiblement les intéressés sont de moins en moins enclins à se laisser berner, et la comptine n’endort plus grand monde. Alors il tire ses dernières cartouches. Si c’est le chaos, c’est à cause du RN, et d’ailleurs avec lui ce serait pire. On entend ce chant depuis 30 ans au moins et en ayant conservé les mêmes depuis toutes ces années, le pire est bien arrivé, mais pas du fait du RN. Comme si ça ne suffisait pas, il sort l’atout majeur, imparable, celui qui fera mouche : Poutine. Ben oui, si les jachères décidées par Bruxelles dont on sait qu’elles réduiront de 30% notre production agricole ce qui devrait mécaniquement diminuer les revenus de nos agriculteurs, sont mises en place, c’est de la faute de la Russie. Si la viande d’Amérique du Sud grâce au MERCOSUR, inonde nos marchés, ce sera sans doute aussi de sa responsabilité. Le nouveau permis de conduire sur les engins agricoles que veut imposer Bruxelles, ça doit encore être un coup des services secrets Russes. À bout d’arguments, son discours en devient ridicule. Un chef d’État qui ne reconnaît jamais ses erreurs, ne sait pas se remettre en question, considère le mensonge comme le nec plus ultra de la stratégie politique, ne peut plus être pris au sérieux. Il gouverne comme s’il était autour d’une table de jeu dans une partie de poker, il y va au bluff, et jusque-là, ça marche. Que feront donc les parlementaires si le Conseil d’État valide la violation de l’article 53 par Macron ? Sont-ils prêts à avancer que pour le destituer, il en faudrait un peu plus ? Il n’y a de moins en moins de doute sur l’incompétence de cet homme. Les déclarations d’hier concernant la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine, c’est-à-dire d’entrer en guerre directement avec la Russie, sont impensables et ont été immédiatement démenties par les autres présidents européens et américain. Ce Président est en roue libre, il provoque et ment, mais quelle est la part de vérité dans ses gesticulations ? Son premier Ministre, qu’on aurait pu croire moins déconnecté, a assimilé, à l’Assemblée Nationale, les troupes russes aux élus RN, on ne saurait faire plus idiot comme comparaison. On sait Macron agressif, cherchant à pousser à bout ses adversaires, pour ensuite se retrancher derrière ses CRS, mais avec la Russie ce n’est pas la même chose, et sa police ne suffira pas à le protéger. Le débuté socialiste Olivier Faure, en évoquant la folie de ses déclarations introduit une notion supplémentaire pour sa destitution. S’il est reconnu fou, il est constitutionnellement destitué. Il est clair que si les parlementaires ne le destituent pas, cet homme va nous conduire à la guerre. En admettant que l’armée accepte de le suivre… on espère que l’état-major aura un peu plus conscience de la réalité de la situation.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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