Macron et sa pulsion de mort

Macron s’est exprimé sur l’Europe à moins de deux mois du scrutin, rompant ainsi le pacte de neutralité que lui impose sa fonction. Ses aficionados lui auront trouvé l’excuse de se placer au-dessus de la mêlée, nous faisant profiter d’une vision supérieure de ce que représente l’UE à ses yeux. Comme toujours, il a une excuse à ses manquements. Il n’en est rien, passons les détails de son discours, où il reconnaît implicitement sa subordination à Washington, la porosité des frontières de l’Europe et sa volonté d’en finir avec les Nations. Des aveux qui sonnent faux et démontrent toutes les apories qui émaillent sa pensée et son action.

Encore une fois pourquoi attendre la veille des élections pour déplorer ce qui aurait dû ne jamais exister, ou annoncer son ambition de rayer la France de la carte au profit d’un super État Européen, qui aurait des vertus qu’individuellement les Nations seraient devenues incapables de posséder et d’exercer. Le fait est qu’en se mettant en avant, il a ouvertement fait campagne pour sa chouchoute Hayer, prenant fait et cause pour son programme. Il s’est constitué partisan, une fois de plus, se rangeant du côté de Renaissance en lieu et place de se montrer le président de tous les Français. C’est sans nuance aucune qu’il a fait de ce scrutin une affaire personnelle, en demandant implicitement un plébiscite sur SA vision de l’Europe portée par SA candidate. SA vision de l’Europe : la pandémie, les confinements, les vaccins, l’immigration afro-arabe, la guerre, la paupérisation et les normes outrancières…

Nous savions qu’il n’était pas taillé pour cette fonction, et cette prise de position le démontre une fois de plus. La discrétion et surtout le souci de l’unité nationale, lui qui, tous les quatre matins appelle à cette concorde, a ce sursaut pour faire accepter tout et n’importe quoi, sous couvert d’une fraternité qu’il met à toutes les sauces, aurait dû le conduire à rester à l’écart. Il a pris parti, soit, si le résultat est donc contraire à ses aspirations, il devrait en tirer les conclusions qui s’imposeront et cesser de diriger ce pays. Bien entendu, il n’en sera rien, les oppositions ne pourront pas grand-chose pour l’obliger à démissionner, sauf à renverser Attal pour le forcer à dissoudre et encore. Il use simplement de sa position et des moyens de l’État pour renforcer une campagne électorale en déliquescence totale. Pour attirer les électeurs, puisque le dénigrement permanent de son principal ennemi ne semble pas suffisant, il agite une énième peur, celle de voir cette Europe mourir… Sans lui et sa clique, ce sera le chaos. On l’a déjà entendu cette rengaine, et franchement le chaos nous y sommes.

Non, sans lui ça ne peut plus être pire, mais dans son discours ce qui frappe une nouvelle fois c’est la constance des sujets qui l’obsèdent et dont il structure ses interventions. La mort, est son thème de prédilection. Cet homme a un besoin viscéral d’en parler. Souvenez-vous quand il affirmait que le COVID tuerait au moins 500 000 d’entre nous si on ne suivait pas à la lettre ses directives, notamment avec la vaccination qui devait nous protéger, alors qu’il savait à ce moment-là que le vaccin n’empêchait ni d’être malade ni de transmettre le virus. Ce ne fut pas le cas alors, il annonça par la bouche des médecins de plateaux, que tous les non-vaccinés seraient morts d’ici Noël 2021. Ils sont en pleine forme. Quoi de plus terrifiant pour convaincre les citoyens que lui faire confiance était la meilleure des choses ? La politique du pire est engagée en permanence. Hélas, devant l’échec de ces prédictions et la grogne montante des effets secondaires qui eux sont une catastrophe, il s’est lancé dans une nouvelle frayeur avec la Russie. Écran de fumée destiné à masquer le déficit budgétaire en passe de nous conduire vers à scénario à la grecque, tout en demandant un emprunt supplémentaire pour assouvir sa folie des grandeurs. Voilà maintenant qu’il veut nous terrifier à l’idée de voir cette (son) Europe disparaître.

Quand bien même il en serait ainsi, autre chose viendrait à sa place. Le vide n’existe pas, sauf peut être dans le programme de la Macronie. Quand l’URSS est tombée des États sont nés. À chaque fois que nous avons connu un changement de régime, un autre a pris le relais. Il n’y a pas à s’inquiéter d’une disparition. L’usure ou l’incapacité à donner satisfaction en sont à l’origine, jamais la performance. Si cette Europe succombe c’est qu’elle ne correspond plus à ce que les peuples et le bon sens désirent.

La mort est chez lui est un argument dont il se sert pour effrayer ou sublimer le sacrifice demandé, une forme d’obligation héroïque et nécessaire. La mort celle qu’il a constitutionnalisée en plaçant l’IVG au sommet de la hiérarchie juridique, comme un trophée, un Graal enfin atteint. À peine sacralisée voilà qu’il se penche sur celle des personnes âgées, ou faibles, avec la mort assistée. Mais ce n’est pas suffisant, il faut l’élever, l’épurer, alors il évoque celle des soldats français, qu’il veut envoyer sur le front ukrainien. Si l’on rajoute à cela son adoration pour le faste, ne va-t-il pas commander 11 000 bouteilles de champagne en pleine crise budgétaire, le personnage se colore d’une foi des plus douteuses. Son Dieu est sulfureux. Il masque le tout en répétant son idée de progrès qui selon lui ne peut aboutir qu’en faisant table rase du passé. Un nihilisme obligé qui peut passer par la guerre s’il le faut. Qui oserait s’opposer au progrès ? Là est le piège sémantique, nous serions rétrogrades à le rejeter.

Mais avec Macron, le progrès ne revêt plus la connotation qu’en faisait Condorcet, cette « route de la vérité, de la vertu et du bonheur ». Le NOUS est depuis longtemps remplacé par le JE. A tel point que le collectif et ses aspirations ne comptent plus, il tolère sa présence pour autant qu’elle ne nuise pas à son développement et à l’image qu’il se fait de lui-même. Il pense pour tous, y compris au sein de ses propres équipes, malheur à ceux qui voudraient aller contre ses idées. Il se présente comme LA solution, alors que tout le monde a compris qu’il était LE problème. Naturellement il s’est immiscé dans la campagne, jouant à faire peur et à tenter de rassurer, lançant de fausses pistes d’amélioration d’une Europe qu’il n’entend réformer que pour mieux écraser les nations et les peuples. Il poursuit peut-être son but de mégalomane, devenir le président de l’Europe, entrer dans l’histoire, dans l’éternité. Ne lui donnons pas cette chance, ni cette satisfaction. Il semblerait que son intervention ait plombé un peu plus la campagne déplorable de sa tête de liste. Désormais à chaque fois qu’il parle, Hayer descend. Mais il ne peut s’en empêcher, il faut qu’il soit au centre de l’image. Le 9 juin démolissons son « projeeeet » et forçons les oppositions à prendre conscience du rejet qu’il provoque. Au plus l’écart sera grand entre les forces opposées au fédéralisme européen, au mieux nous nous porterons.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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