Elections : Les seniors ne sont plus hypnotisés

La sociologie du vote Macron inquiète l’équipe présidentielle, avec la fuite des électeurs seniors et il y a de quoi. Il faut remonter aux sources pour se souvenir que Macron a été élu avec seulement un quart des voix des Français, compte tenu du volume de l’abstention et des votes répertoriés des seniors, qui ont massivement voté pour lui, le voyant en gendre idéal, jeune, beau, entreprenant et dynamique. La prime à une certaine jeunesse et à un changement d’image du personnage présidentiel, bien aidé il est vrai par un matraquage médiatique jamais vu sous les républiques : où 95% des médias prennent fait et cause pour un candidat et où, pour la première fois, il n’y avait plus de presse de droite et de presse de gauche soutenant chacune « son » candidat, mais une presse sous emprise ressassant le vote Macron. Plus tard, elle a ressassé le confinement et le vaccin, quitte à sortir du principe de réalité qui devrait normalement être le fil conducteur du journaliste. En résumé, ce président là a été élu par les vieux et plus particulièrement, par les vieilles, regroupés sous le terme moderne de « boomers ». Les jeunes, chez qui le taux d’abstention est bien plus fort, se partageant plutôt entre RN et LFI.

Mais les plus de 65 ans se tournent vers le RN pour les européennes. Et la majorité présidentielle en reste un peu sans argument pour les convaincre à nouveau. La liste conduite par Valérie Hayer rame sévèrement pour deux raisons. La première est qu’elle n’a pas de bilan, pas d’argument, rien à promettre d’intéressant, pas d’analyse… elle pratique une campagne totalement incantatoire selon deux axes : « Notre Europe, c’est bien » et « Avec les autres, ce sera l’enfer ». Sauf que l’Europe, ce n’est pas « bien », c’est celle de la perte du pouvoir d’achat, de la guerre, de l’inflation, des confinements, des dettes et de l’invasion migratoire. Et rien ne dit qu’avec les autres ce sera l’enfer, puisque avec ceux en place, objectivement : c’est l’enfer. La seconde est que le personnage apparaît comme totalement incongru et déconnecté, comme une coquille vide, pour parler poliment.

Et donc les plus de 65 ans manquent à l’appel. Un membre du gouvernement se fait plus alarmiste : « Les retraités nous boudent ou nous quittent. Ils sont devant les chaînes d’infos toute la journée et ne reconnaissent plus leur pays ». Il y a de quoi, perte de pouvoir d’achat des retraités, centres villes désertifiés, omniprésence de guichets électroniques déroutants pour eux, délinquance galopante dont ils deviennent de plus en plus fréquemment les victimes, espace public désormais peuplés de migrants de couleur, sillonnant les villes sur des trottinettes électriques payées par le contribuable, petits enfants qui ne profitent plus de l’école comme eux-mêmes en ont profité, peine à trouver un médecin, à se faire soigner, petites retraites, etc. Oui, il y a de quoi être amer pour ces plus de 65 ans qui avaient vu un jeune premier gage de prospérité, qui se retrouvent paupérisés en grande partie et qui voient leurs enfants et petits enfants ramer bien plus qu’eux pour s’installer dans la vie, pour ne pas atteindre le niveau de vie qu’ils avaient, eux, au même âge.

Plus étonnante est la réponse envisagée par les caciques de campagne électorale : « Il faut leur expliquer que la France n’a pas changé tant que cela ». On voit bien la tendance permanente de cette macronie, à vouloir remplacer la réalité par du verbiage, « On va leur expliquer » : comme si cela pouvait tenir. C’est pourtant la technique qui a été employée avec un peu toutes les calamités : Covid, vaccin, délinquance, inflation et qui a permis de se maintenir en place, toujours avec la collaboration sans faille d’une presse subventionnée, qui persiste à ne pas faire son travail et à entretenir la bulle de communication présidentielle, pratiquant à outrance le relativisme et le mensonge. Il semble qu’enfin, ça commence à marcher moins bien.

Du côté du RPF, le principe de réalité et le pragmatisme sont ce qui devrait guider l’action politique : poser les énoncés correctement et travailler à les résoudre, avec les personnes qui en sont capables. Qu’on voie enfin le bout de cette politique de communication outrancière n’est pas pour nous déplaire et le 9 juin prochain, c’est bien le vote et non une abstention en forme de ras le bol, qui doit primer et permettre de remettre au goût du jour une France indépendante et prospère qui n’est plus actuellement, que dans les livres d’histoire. Si le scrutin du 9 juin ne marque pas un véritable tournant dans la conduite des affaires européennes, l’étape suivante immédiate, sera la disparition pure et simple des souverainetés nationales, c’est à dire, des pays tels que nous les concevons, dans une entité européenne où il n’y aura plus d’élection, ou alors, juste pour la forme.

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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