Le procès d’intention en guise de campagne

Les ennemis de la France et de son peuple s’affichent sans complexe depuis le scrutin du 9 juin. Le voile de la félonie apparaît au grand jour et les usurpateurs d’une démocratie qu’ils ne cessent de piétiner depuis 40 ans sont nommés. Habitués à ne voir dans la souveraineté populaire qu’un alibi qu’ils contournent quand le résultat ne correspond pas aux attentes de leurs commanditaires, comme le crime commis par Sarkozy et les parlementaires, traînant dans la boue le référendum de 2005, ils viennent à la tribune dénoncer le choix de certains de suivre les désirs d’un peuple qui serait impur à leurs yeux. Qui sont-ils pour décider à la place du souverain, pour mentir à l’envi sur les buts politiques d’un adversaire qui n’a jamais gouverné ? Le procès d’intention remplace l’argument, l’anathème supplante la démonstration étayée. Les suppositions vont bon train et la tentation de la terreur retrouve ses couleurs. Attal affirmant qu’avec le RN ce serait la ruine, mais elle est déjà là cette ruine, et par sa faute. Attal rappelle la stratégie de Mitterrand en moins fin. N’avait-il pas écrit le « coup d’État permanent » pour y révéler les pseudos desseins cachés du général De Gaulle, ce dictateur qui sommeillait sous les ors de la République.

Piètre illusion qui vit l’accusé quitter le pouvoir pour un referendum perdu d’une poignée de voix. Drôle de tyran tout de même, tandis que le pamphlétaire, décoré de l’ordre de la Francisque en 1943 par Vichy, se déclarait défenseur de la liberté et de la démocratie. Nous assistons au spectacle à la fois désolant et terrifiant que Macron met en scène, à savoir la fin accélérée de la Nation France. Isolé depuis la dissolution, acte non pas Gaulliste comme d’aucuns tentent de nous le vendre, mais représentant parfaitement l’égoïsme d’un homme dont seule sa parole compte et qui ne supporte ni défaite ni opposition. Le président de la République laisse les émeutes se propager sans rien faire. Son but, entretenir le chaos à un niveau suffisamment acceptable pour que le premier tour ait lieu. Son espoir est de voir le RN s’effondrer d’ici là, ou la coalition de gauche gagner. Si tel n’est pas le cas, il laissera le pays s’embraser jusqu’à l’hallali final. À gauche, c’est l’union mais le PS pose ses conditions : soutien indéfectible à la construction européenne, entendez la disparition des nations au profit d’un fédéralisme décomplexé. Soutien indéfectible à la résistance ukrainienne… la Guerre, la guerre, de Brissot, la ruine et le déficit toujours plus grand, pour rien.

À droite, c’est le déchirement des LR confrontés à la réalité et les électeurs comprennent à présent, pour ceux qui n’y croyaient pas, que les caciques de ce parti roulent pour eux et Macron, la France, son peuple, ils s’en moquent. Pas d’alliance avec le RN, pour ne pas saborder les plans de Macron. Que peuvent-ils espérer avec 6%, dans un scrutin à deux tours où des triangulaires sont à envisager, sauf à s’effacer devant le candidat de gauche ou macroniste, signant pour leurs électeurs une énième trahison. Larcher devait soi-disant entendre le peuple si le RN arrivait en tête, qu’en fait-il de ce message lancé depuis les urnes ? Rien, il tremble pour sa place, ses augmentations, ses privilèges sa cantine. Dans un discours fielleux, à la sincérité frelatée, il va nous expliquer que ses valeurs sont incompatibles avec celles du RN. En revanche elles ne le sont pas avec celles de la macronie qu’il préfère voir gagner encore une fois et qui ruinent notre pays. Le sénateur laisse alors le peuple se faire assassiner, moyennant une discours hypocrite de fausse sollicitude. C’est cela qu’il estime plus en phase avec sa sensibilité ? Les électeurs apprécieront, l’heure des comptes a donc sonné. Les ennemis du peuple se désignent tout seuls, nul besoin de les débusquer, il pourrait être temps de les juger. Mais nous sommes en démocratie et c’est des urnes que la sentence doit tomber.

Il y en a assez de ces moralisateurs qui viennent nous expliquer ce qui est bien ou mal, qui refusent d’entendre le peuple, et avec un mépris sans commune mesure l’écartent des décisions, lui interdisent le droit de désirer que d’autres politiques soient essayées. La volonté de l’isolement est un tour de passe-passe grossier pour laisser le champ libre à Macron, ou à cette gauche qui s’illustre une fois de plus par son intolérance et sa violence, se vantant d’être de grands démocrates en insultant, ou terrorisant ses opposants.

Le RN, incapable de s’allier avec Zemmour bloqué sur une rancœur immature, se fait déposséder par Marion Maréchal, consciente que l’histoire peut s’écrire une nouvelle fois grâce à l’abnégation et la raison. Elle fait ce qu’elle juge bon pour la France en s’effaçant pour donner la priorité au collectif : tout l’inverse de Zemmour qui ne devrait pas survivre à cet épisode. L’événement appelle à de la hauteur, il n’y a pas la place pour que des querelles d’école viennent ternir une victoire qui s’annonce difficile à parfaire. La grandeur en politique se mesure aussi à sa capacité à pardonner pour les uns et à rester humble pour les autres. Les blessures infligées aux amours propres semblent plus importantes pour certains que l’enjeu national qui s’avance. La France est en passe d’être détruite par la future commission européenne que dirigera peut-être Mario Draghi. Nous avons besoin d’unité contre vents et marées. Ce que Marion Maréchal vient de faire d’autres devraient s’y rallier : Dupont-Aignan et Philippot en tête. Face aux égos qui se dressent comme des obstacles, il faut que des volontés supérieures les dépassent, c’est exactement ce que vient de faire Marion Maréchal, tout comme Ciotti, se souvenant sans doute que la base est à plus de 70% favorable à un rapprochement avec le RN. Macron reste toxique pour son parti, c’est là son affaire, mais pour la France c’est dramatique. On ne peut pas le voir gagner encore une fois. Ses complices sont découverts, désignés, le combat est donc plus équitable.

Le président s’implique une fois de plus avec acharnement, s’il perd, il devrait en toute logique démissionner. Le fera-t-il ? La nouvelle assemblée devra le mettre hors d’état de nuire si elle ne veut pas souffrir de ces conspirations futures. Pour cela des réformes institutionnelles par référendum sont nécessaires, notamment celle du RIC et de la transformation du Conseil Constitutionnel. Il est impératif de le séparer de ses alliés placés dans les rouages les plus importants de la république. Les changement du président du Conseil d’État et de la Cour des Comptes sont primordiaux. Nous l’avions déjà écrit dans nos colonnes, pour qu’il perde pied, il faut le surprendre. S’il ne maîtrise rien, il est fragilisé. La France ne peut se permettre de laisser passer cette occasion de chasser du pouvoir cette clique de menteurs. Nous saurons bien juger sur pied, à l’aune de leurs actions, de la valeur et de la sincérité des nouveaux dirigeants.

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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

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